J’entends toujours la musique
visage écrasé contre le soleil
chemin qu’on taille avec les yeux
couleurs crachées par le tube
du jaune du bleu pour s’enfoncer
tu travailles au couteau
la douleur et le grain de la peau
le poids du corps reste planté là
une oreille en forme de conque
fracas des vagues à l’intérieur
doigt pressé au creux du menton
porte-bonheur porte chance
longtemps que la mer n’y est plus
draps froissés mains qui tremblent
coeur qui s’élance et puis redescend
petite musique pulsation mécanique
afflux de sang qui vient cogner les tempes
