j’aime tes doutes aussi, tes interrogations…lorsque ce n’est pas un système, lorsque ça n’enferme pas…retourner à la source pour creuser encore, aller plus loin, se découvrir des ressources parfois insoupconnées, étonnantes…quitter le connu, les rives rassurantes et balisées, emprunter d’autres chemins et partir à l’aventure…l’écriture est une traversée solitaire, il faut un peu de courage mine de rien pour poursuivre, persévérer au-delà des doutes engendrés par cette immersion à l’intérieur d’un monde destructuré où il n’existe pas de parois…l’imaginaire est sans limites, tout est à construire, inventer, rêver, à transformer aussi…cette liberté imprenable s’accompagne d’une solitude vetigineuse et grisante, elle galvanise, on flirte avec une sensation d’ivresse et d’urgence à décrire avant que les mots ne s’enfuient, de toute-puissance un peu dangereuse, de tentation de maîtrise et d’abandon mêlés, dans une exaltation, un tourbillon qui nous emporte on ne sait où et nous laisse après exsangue, sans forces…il y a des moments d’abattement, des nuits sombres et désespérées, des nuits de chaos et de tempête…on a rassemblé nos forces, prêt au combat, livré bataille contre un adversaire invisible qui n’est autre que nous même, avec ses résistances qui semblent quelquefois insurmontables, donner un sens, une forme aux hiéroglyphes qui s’alignent telle une armée, un bloc de petits soldats menaçants, comme un mirage sorti de nulle part…on se croit vaincu, peut-être définitivement stérile…puis au matin le cauchemar s’efface, le brouillard se dissipe, vos luttes partent en fumée et laissent un champ, un espace, la vision est claire, nette, précise, ce qui semblait obscur est miraculeusement balayé par la lumière et tout est possible à nouveau…d’ailleurs au loin il te semble apercevoir un récif, un bout de terre qui émerge et vers lequel tu fais cap…revenir dans la vie, dans l’inexorable, dans le battement de son coeur chaud et dévorant, pour plus tard à partir de cette matière vivante raconter des histoires, nous emmener en voyage, avec cette fulgurance que tu as parfois à quitter l’intime pour saisir le mouvement collectif et embrasser l’aventure humaine, sa poésie aussi âpre et brutale soit-elle…tu disais « écrire pourquoi » ou « pourquoi continuer »…parce-que le mystère peut-être, la beauté inviolable du mystère, son éclat inaltérable dans la nuit, tenter de dire ça, s’en approcher, en restituer au plus prés les couleurs, le parfum, le souffle…
il y a ton blog : laviedangereuse.wordpress.com
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Beaucoup aimé–Je vais y revenir plus longuement-Armand Mirallès-Paris-Le Marais-