A scruté la lune absurde, pleine à craquer, s’est souvenu des nuits brunes et longues à s’éteindre, du dernier souffle avant l’avalanche, muette et nue contre le colosse.
Soudain la lumière a changé, la chaleur évaporée de nos veines, l’épuisement à se rejoindre.
Ta barbe n’a pas seulement lacéré mes cuisses avant que les mains ne lâchent prise.
Depuis plus rien ne mord, plus rien ne dévore.
A quoi bon pour changer d’air, battre les cartes et succomber, aux punks, aux gangsters, à tous ceux qui sont déjà morts, puisque sans bruit, résolument, l’horizon a cédé sous les pas.
Le poids familier de l’absence a remplacé le poids léger de ton corps sur le mien, plus mince encore.
Me reste l’écho de ton rire, caché dans le velours hirsute de la barbe, celui qui d’un seul souffle, réchauffait chaque parcelle jusqu’aux plus froides extrémités.
Le jeter contre un arbre pour l’abattre et ne plus rien entendre.
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Toutes ces filles qui vivent dans mon corps by Céline Renoux is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 France License.
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4 Comments
Une écriture tenue, ténue et tendre. Compliments !
Merci
me reste l’echo de ta pensée, l’echographie 3D de tes sentiments posé en 2D sur un écran, lettres blanches sur fond noir, le condensat temporel d’un relation XXL, « plus rien ne s’oppose à la nuit, rien ne justifie », il est des moments qui sont l’éternité, et l’éternité n’existe que dans le présent. il est des mots qui sont la surface, d’une matiére fine et pressurissée qui est toute en profondeur. il est des blogs qui sont tout en finesse et sensibilité. Merci et bravo pour ce colosse et pour les autres. il est des moments magiques ou le monde prends corps autour de nous. Il est des êtres de sensibilité qui chante la vie
merci à vous de me lire et d’entendre