Le songe te jette du lit beaucoup trop tôt, bien avant que l’aube éclabousse le ciel.
Continue de briller longuement à l’intérieur de toi comme un rayon crépusculaire.
Traverse la ville sombre mais déjà frémissante et toujours parcourue de scintillements électriques.
Gardé le rêve en tête jusqu’à ce que le jour se lève entièrement, le disperse.
S’engouffre dans le métro où coincée dans le tunnel cylindrique et l’enchevêtrement des corps serrés les uns contre les autres, ne peux faire autrement que de partager par brèves bouffées leur intimité.
Respire les odeurs, les parfums, les souffles mêlés, croise quelques regards délavés, d’autres plus éclairés, avant de s’isoler quelque-part en elle-même et glisser de nouveau, les yeux mi-clos.
L’impression de se dissoudre dans la masse.
En bout de course, rassasiée de névroses ordinaires, s’extirpe résolument, reprend corps, identité, avant de sauter, d’une rive à l’autre.
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Toutes ces filles qui vivent dans mon corps by Céline Renoux is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 France License.
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One Comment
Pendant la lecture de ce texte j’étais en train d’écouter la chanson « lonely town » de Jimme O’Neill. Etrange hasard, j’ai réalisé à la fin de la chanson qu’elle était un bel éclairage du texte. Un éclairage nocturne. Un éclairage décalé. Un lampadaire qui crache du son dans la nuit environnante, sans savoir si des oreilles sont aux alentours. Heureux hasard, quand la musique est l’écho de paroles faites pour être regardées, respirées, absorbées… « scintillements électriques. Gardé le rêve » « reflections on street water provide an illumination in the dark ». Même dans les trames du métro ça peut être lonely town, même si on glisse ensemble, même si les corps on les même mouvements chaotiques en même temps… lonely town , névroses ordinaires, paranoia is natural… Et à la fin de la lecture j’ai réalisé que j’avais rêvé. Merci et bienvenue en terre Adélaïde, sur l’année 2013 )