L’avantage du silence de la chute lorsque la ville devenue blanche, recouvre le réel, se parcourt comme une fiction dont les seuls repères semblent les traces encore fraîches et pourtant anciennes, peuplées de fantômes convoqués.
Les yeux se baladent un peu flous parmi les lieux familiers, ensevelis, juste endormis.
Le froid, trop vif, les aura figé sans leur laisser le temps de fondre.
Cherche machinalement la chaleur de ta main au fond de ses poches avant de refermer les poings.
Ironie de la mémoire glissante et sélective, anachronisme récurrent, le corps lui, inlassablement se souvient, ne laisse rien au hasard.
Curieux comme ça brûle ensuite, songe-t-elle en laissant retomber la neige.
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Toutes ces filles qui vivent dans mon corps by Céline Renoux is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 France License.
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2 Comments
La calamité de vivre dans le bruit, ou dans le rétro éclairage des écrans. Quand la vie se parcourt comme une soirée sur une chaine numérique racoleuse, quand les repères sont les spots publicitaires et que le bruit de neige est étouffé. Pendu au cornet qui nous abreuve. Pétri de certitudes majoritaires, quand le majordome est l’abêtissement qui nous exploite.
Pourtant le froid est langue de silence si généreuse. Pourtant la vie est la, avec ses poumon de flanelle) et son sang de liqueur. Oh les chères voix qui soufflent dans le vent, oh les bruits étouffés qui surgissent entre le pied et la neige. Oh la beauté de la délicatesse. Oh l’infini des moments dispersés. Comme le monde est beau quand on est ce flocon. Comme l’atterrissage est doux d’arriver parmi les siens. Oh le miracle du circuit qui m’a fait gonflé et fondre. Juste pour cela je voudrais faire le tour du monde
magnifique…merci