Elle pensait l’amour sans plus savoir le vivre.
Dans sa chair à peine le poids d’un corps et l’incapacité de s’en servir.
Le regardait de loin s’éteindre encore, pâlir et se dissoudre dans l’atmosphère.
Une suite logique presque mécanique, un grain de sable.
Touché du doigt nos solitudes.
Le mot déjà, usé jusqu’à la corde, à moins que ce ne soit toi.
Rien de sacré, pas de blasphème ni de regrets.
Simplement refuser d’en voir plus.
Prendre la mesure, constater que la météorite s’éloigne, pas plus grosse désormais qu’une tête d’épingle.
Des fuites, des abandons, la peau déroulée jusqu’à l’os.
Observer ton visage qui se tord comme si ma bouche en voulait encore.
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Toutes ces filles qui vivent dans mon corps by Céline Renoux is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 France License.
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L’amour n’est pas les branches et ses multiples feuilles, ce n’est pas les racines non plus et les multiples radicelles, l’amour est le tronc. Le tronc n’est pas les yeux. Le tronc n’est pas les pieds. Le tronc ne regarde pas, le tronc ne piétine pas, le tronc est parcouru, l’amour est dans cette sève qui monte et qui descend. Cette sève qui étincelle alors quelle est blanche, ou rouge, ou noire. Cette sève qui nous soulève. Cette sève qui nous apaise. Cette sève qui nous décolle la peau. Cette sève qui nous fait grandir. L’amour ce mot usé qui chaque jour, au hasard des chemins et de la lune, au hasard des parapluies et de l’ombre des baobabs, ce mot qui chaque jour retrouve de l’encre, tout seul, comme un grand, pour former ces caractères d’imprimerie grandeur nature. L’amour qui nous jette au visage cette encre, Cette encre qui s’ancre dans les tattoo et sur la peau
Pas de blasphème ici bas, que des regrets, de ne pas tutoyer plus souvent ce personnage qui nous fait vivre