baisers de pluie et bouche d’argile
frotte silex sur les amours liquides
nage sans relâche pour rejoindre l’île
quitte les murs nus de la maison vide
des amours sublimes il ne reste qu’elle
qui trébuche se cogne maladroite et frêle
contre les parois ici se rejoignent les lignes
et les yeux aveugles aux visions assassines
d’une main délicate elle dessine les courbes
qui relient les ombres aux corps détachés
les fleurs de la nuit aux senteurs trop lourdes
s’y entrelacent sauvages en terrain brisé
et la voix silencieuse d’entendre encore
le chant la musique le fragile animal
les promesses qui tardent à s’envoler des corps
plus légères de sens elles n’en font pas moins mal
il est des baisers de pluie qui jamais ne s’effacent
des morsures trop profondes pour en ôter la trace
frotte silex sur les amours liquides
pour toujours à jamais sur la bouche d’argile
http://nuanau.blogspot.com/2010/11/celine-renoux-les-amours-liquides-rain.html
6 Comments
Très très joli.
beau
simplement beau
simplement
« d’une main légère elle dessine les courbes
qui relient les ombres aux corps détachés »
( escreve a face recordada para que ela não se dilúa )
mes compliments,
josé
Sensuel à plus d’un titre; les sensations, la pluie,les mains…et les baisers….
Je les ai tous aimés; celui là – presque – je l’ai vécu !!!
Merci beaucoup *
Baisers de pluie qui jamais ne s’effacent et malgré le temps et ses tourments ils seront également emportés au-delà, en un autre infini précieux souvenirs voluptueux d’un monde qui se sera effacé.
Je me suis permis de poursuivre tes mots et espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur.
c’est libre oui…